La poésie ne vaut pas grand-chose, car les gens s'obstinent à mettre de la poésie dans des livres.
La poésie ne vaut pas grand-chose, car les gens s'obstinent à mettre de la poésie dans des livres.
J'écris en ce moment à côté d'un chantier. Tout ce qu'il y a de chantier dans l'écriture. De chantier et de gravats. Pour faire face, pour fuir, pour écrire, il faut s'enterrer dans une bulle. Mais que devient cette bulle lorsqu'elle éclate silencieusement ? L'explosion est toujours en filigrane de l'écriture.
L'image met en abyme la littérature, celle qui se contente de la voix, de ses flottaisons, celle qui refuse toute permanence, lorsqu'elle ne recherche que le renouvellement de sa disparition.
(Au sujet d'une scène de La Notte d'Antonioni : Valentina supprime ses quelques paroles enregistrées dans un magnétophone, après que « l'écrivain » veut les entendre à nouveau.)
Je garde une photographie de Walter Benjamin sur mon bureau, mais je ne me souviens plus très bien où se trouve mon bureau. J'habite les décombres d'une rue. Tous mes passages sont à sens unique.
Je lisais, il y a quelques jours, que Sebald était allergique à l'alcool (dans Les Anneaux de Saturne). Alors, Sebald, Lowry, Sebald, Lowry. Je ne sais pas. Titube. Mais on ne parle pas d'alcool, ici, mais d'errance.