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Je finis toujours Par ressembler À une chambre vide Tout à fait identique À toutes les autres Chambres vides Avec leurs soupirs & leurs bruits d'autoroute Mais l'ennui refusant À l'identique son identité Le tapis Ou n'est-ce Qu'un morceau de gaze Ne semble plus Y avoir sa place pareille Couleur simili Similaire au souvenir Mais légèrement de biais Du vide légèrement de biais Dans lequel chaque pas Inévitablement Viendrait buter Pour que le vide Engendre le vide Dans ce petit coin de fichu Dans cette image Cornée De catalogue De supermarché

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Peuple sale Peuple sable Cèdre & cendre D'amour & d'armes La langue me revient Tel un territoire & j'y plante des clous Y efface les frontières Je cultive un désert Dans chacun de mes soupirs Car j'appartiens au sable & mon sang retournera à ce sable Qui raye les cartes Enraye toute raison d'État Mais jamais je ne donnerai Mon souffle à ceux Ni des uns ni des autres Qui veulent faire Du sable un territoire Du drapeau un linceul

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Café insoluble Ciel gris & 5G underground Des ciseaux en forme d'ibis Se dissipent En de gluantes armoires Strawberry fields & minefields Plein les semelles Un vent de métal Pour background De dinners 24/7 Qui vendent vermicelles de plomb Vegan kebabs & bières volantes À déglutir sur des sommiers de chaux Petite histoire magnétique Watergate model Qui tourne à vide & flottent insensément Jelly & jellyfish galaxy Au fond de mes pupilles Je m'ennuie & brûle Brûle des forêts primaires & des plantes en plastique

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Dimanche après-midi Un appartement empli De suif de tristesse de vide Humanité graisseuse Retirée d'elle-même Sans horizon car sans lumière Fuir Il y a de la poudre sur le souvenir Des flaques des désespoirs des murs troués On devient sans le savoir Une incarnation de la pluie On renonce à soi & au monde On travaille À même le jour chômé Mais le train ne vient pas Alors on oscille Avec l'aiguille D'une montre À l'arrêt & des sirènes au loin tracent Le contour d'une ville Qui se refuse à nous Une sorte de douve huileuse Pour la poussière & la pauvreté L'heure est à la vomissure On se suspend à ce petit rien À la pensée Que la rouille finira bien Peut-être Par faire dérailler le train Le monde & le monde à soi avec Attendre Attente sans but On s'égare au-devant du néant Comme un pigeon sur un quai de métro

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Il est six heures du matin À l'horloge brisée du cosmic microwave Mélancolie des pizzas froides Pop capitalisme sans sucre Des canettes remplies de mégots De l'alcool russe Des trolls aussi Avec des araignées plus grandes que des vautours Qui dog whistlent & bourrent les urnes de nos systèmes nerveux Sans dents & sans dendrites L'église est plus messy qu'un bordel du périph nord Fake news fake news bruit de fond & fond diffus Le manuel d'une machine à laver est un traité d'ontologie La faute son rachat Marché secondaire & lave plus blanc que blanc L'ethnostate sous vide World white web Du papier bible Pour rouler le peu de weed Qui pousse encore sous purple haze Il est six heures mais Il fait encore seul dans l'urbain & tu n'es plus Que ce petit silence Qui ponctue une fusillade Un dimanche matin d'automne Longue vue .22 Long rifle Vitreux vitres brisées Croasse à l'envers des croix Le ciel fracturé Son cheval blanc éventré Il y a du néant entre Les intestins Les globules Les atomes L'invisible jusque dans Cette flaque D'ombre De sang & de merde

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Trinity sous permafrost Augmentation 3 degrés Nasdaq naufrage D'urnes diurnes Sous perfusion de haine Méditerranée fire fire Canots & Canaan La fluid society & son waterboarding du soi Mais qui de fantômes avec De mouvements ou de désordre S'absente de l'absence Pour que le négatif Du négatif Travaille & Destitue le mot qui saigne Avec sa langue de cendre Arrache toute figure Figuration En fasse masque Où déverser Cracher Ce qui De caillé dans l'humain Pourrit encore Faiblement

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Crucifié d'électrochocs Abou Ghraib sa mère Quel minaret ne ressemble À une seringue vide

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Ce n'était pas loin de Bagdad ou d'Alger Il y avait le siècle qui se mourait sans nous Des obus & des mandragores Qui perçaient nos plaies De pétrole & de racines Rances & acides Spleen screen Radar sans spectres Qui grésillait de tous nos trafics On accrochait des grenades aux dattiers Avec leurs noyaux de 7,62 mm Que l'on gardait longtemps entre les dents Avant de les glisser Lentement Dans un quelconque fusil Dans une quelconque fuite & de viser ou la tempe ou le temple Prime time des explosions lointaines Un background vert sang Hémorragie sur montagnes hallucinées & leur berceuse au goût de ruine The native nation des sables Au croissant plus acéré qu'une faux Mais où creuser la fosse Dans le mouvement du désert Néant moins l'autre On traîne toujours son horizon avec soi Fake news intraveineuse Ce qu'il nous en reste La réalité pousse à l'envers du livre Jeté très haut Clay arab shooting & la shooteuse qui dit la prière Avec sa gueule de crucifix Sous nos peaux de glaise Ô claymore mine d'outre-tombe D'outre-vide & tombe

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Un peu de cendre entre nos ères Qu'août des morts en son hiver bel Nous ne reviendrons plus sur terre Qui n'ombre nos nuits nucléaires Sur nous d'air en sphère se scellent

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Mass deportation Ils hurlent Contre nous Contre-jour Contre nature & nous À nous enfuir À nous enfouir À la seule nuit Mais il n'y a plus assez De nuit dans la nuit Unheimliche Partout de nous & des salles d'autopsie Dans des fast-foods Avec sa viande plus verte Que les océans & leurs dents rougeoyant Au travers De nous Au travers Des champs Des réseaux Des croix De ces croix Toujours Retournées Plantées Aux flammes D'ombres & de cagoules Plus blanches Que tout Ce qui speak white En la nation En la langue Qui vomit De peu De sang De transe Notre viande

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